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Alice

Delain - "Dark Waters"

Dernière mise à jour : 29 mai 2023


Genre : Metal symphonique

Pays : Pays-Bas

Label : Napalm Records

Date de sortie : 11.02.2023

 

L'actualité de Delain fut secouée il y a un an avec le départ de tous ses membres, à l'exception de son fondateur et chef de bord Martijn Westerhol (claviériste). Ce dernier n'a pas ménagé ses efforts afin de proposer un renouveau explosif. Nous retrouvons un nouveau line-up qui se constitue d'anciens membres : Ronald Landa (guitariste) et Sander Zoer (batteur) et deux nouvelles recrues : Diana Leah (chant) et Ludovico Cioffi (basse).

Le navire est au complet pour nous plonger dans la septième œuvre du groupe intitulé "Dark Waters". Globalement, la production est soignée et cadrée avec des arrangements orchestraux de grande envergure. Au travers de dix morceaux, l'auditeur est plongé dans un voyage aux fortes secousses.

La nouvelle ère commence tout en douceur avec le morceau "Hideaway Paradise" aux accents pop accentués de grosses guitares. L'auditeur n'est pas désorienté, nous retrouvons ici tous les ingrédients d'un morceau basique et efficace avec des refrains accrocheurs de Delain. Cette belle entrée en matière permet de découvrir la voix tantôt cristalline et puissante de Diana. Sans rentrer dans des futiles comparaisons, je trouve que son timbre de voix se rapproche de celui de Charlotte mais tout en apportant sa propre touche et personnalité. Diana a aussi la capacité d'avoir un anglais très narratif qui nous permet de se plonger dans les paroles toujours aussi riches et travaillées. D'ailleurs, je vous conseille d'écouter le morceau bonus, une version au piano de "The Quest And The Curse" qui permet de savourer chaque facette de sa voix.

Globalement, "Dark Waters" se compose de dix morceaux qui se partagent tantôt entre des mélodies très accrocheuses aux accents pop accompagnés de riffs de guitare tout aussi dynamique et incisive ( "Month Of Flame", "Benath"). De l'autre côté, nous retrouvons la facette davantage symphonique qui met en avant des chœurs et les arrangements orchestraux grandioses de Martijn ("Tained Heart", "Cold"). La grande richesse de cet album, se retrouver dans le mélange des meilleures influences en retraçant chacun de leurs albums de “Lucidity” à “Apocalypse & Chill”.

Des ambiances sombres se retrouvent sur le morceau "The Quest And The Curse" avec son côté orchestral intense le tout accompagné de riffs lourds et puissants. Sur le refrain, Diana et Ludivico se livrent à un jeu de la belle et la bête dans les lignes vocales apportant encore plus de densité. Il est juste dommage de ne pas retrouver du chant guttural en petite touche sur d'autres morceaux, car Ludivico est un très bon atout pour cet exercice.

L'album a l'avantage de contenir aucun temps mort, à l'exception de la semi-ballade "Mirror Of Night" sur laquelle Rudd Jolie (Within Temptation). Ce morceau réfléchi et posé met parfaitement en avant la sensibilité vocale de Diana. L'auditeur continue son périple dans un univers onirique que nous retrouvons sur l'ensemble des morceaux avec des ambiances diverses et variées entre les influences épiques, pop et heavy.

À la barre et telle une tradition chez Delain, nous retrouvons des guests vocaux, en commençant par la nouvelle recrue Paolo Ribaldini présent sur les morceaux "Benath" et "Queen Of Shadow". Nous pouvons souligner à quel point sa voix et celle de Diana se concordent parfaitement. La belle surprise est la présence de Marko Hietala, effacé de la scène musicale depuis un an, il fait une apparition sur le "Invictus" accompagné de Diana et Paolo. Ce morceau est une bombe opératique. C'est la pièce maîtresse de l'album avec ses grandes envolées lyriques et son atmosphère épique à souhait.

La conclusion retentit avec "Underland" qui clôt l'album sur les mêmes tonalités douces de l'ouverture qui grandissent petit à petit en intensité. La boucle est bouclée sur une note très positive avec un final épique à souhait.

"Dark Waters" marque un renouveau des plus prometteurs. Nous retrouvons un retour aux sources accompagné d'un côté plus punchy des derniers albums.Delain a trouvé la parfaite harmonie entre ces différentes facettes au travers des eaux troubles de "Dark Waters".






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