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Image de Edz Norton

DIRTY BLACK SUMMER - Gospel Of Your Sins

Ale

Genre : Post-Grunge

Pays : France

Label : Nova Lux Productions

Date de sortie : 10.11.2023

On va écarter tout de suite la référence au titre de Danzig : le quintet n’a pas grand-chose à voir ! On va aussi mentionner directement que les deux premiers titres m’ont laissé un peu de marbre : pas forcément mauvais, mais pas foncièrement mémorables non plus. Sitôt l’introduction passée toutefois, c’est que du pur sucre : chaque titre regorge de belles idées et marque par l’un ou l’autre aspect intrinsèque. Cela ne signifie pas que le début de ce premier opus manque de charme cela dit : dès "All Saints", on est absorbé par une gratte mécanique et puissante, et une voix grave et hargneuse, contribuant à un titre ne manquant pas de panache. Le refrain est également puissant et accrocheur, le tout contribuant à en faire un titre qui ouvre les hostilités sans trop de risques, mais avec talent. "Love Funeral" est un peu du même acabit : c’est très bon et efficace, mais on n’a pas encore ce petit quelque chose de vraiment fou.

"Black Pills And Death Mask" vient corriger ça : le rythme est brutalement accrocheur, le pont est somptueux, le refrain est dévastateur… On a déjà un titre bien sale, et on peut le dire : marquant par son jeu de rythme et sa force destructrice ! "Toxic Boy" en est son opposé polaire… Très calme, crépusculaire même, sans troquer de son impact, on a là une chanson bien lourde et féroce, même en diminuant un cran le tempo. On pourrait croire à une courte pause avant de repartir dans le tonitruant, mais il faudra pourtant attendre le généreux et envoûtant "Belladonna" pour voir le groupe remontrer un peu les muscles… Clairement pas à défaut toutefois. Là aussi, les riffs pleuvent et le chant s’emballe pour conférer un aspect fort mais sensible à ce titre composite ! Mais les trois titres précédents, "At The Devil’s Night", "Gospel Of Your Sins” et "Spit On My Grave" n’ont rien d’un ventre mou. Le premier fait un peu songer aux titres plus sombres d’un Blue Öyster Cult, avec un poil moins de douceur et un peu plus de grunge craspec, à rendre jaloux les pionniers du genre (Alice In Chains et Pearl Jam en tête !) Ce côté mélancolique mais maousse, on le retrouve aisément dans la couleur lugubre des instruments, mais aussi sur le titre éponyme… Exit cette fois la force et la vitesse et bonjour cette fois à une vibe froide et pesante. Le chant parait lui aussi plus sensible… jusqu’à ce qu’il explose lors du refrain, naturellement ! « Spit On My Grave » est lui aussi plus lent, presque tendre... et féroce aussi. Un véritable clash d’ambiances qui fonctionne impeccablement.

"Nothingness", comme son nom semblait l’indiqué, est lui aussi plutôt lourd et pesant… Sans doute le titre le plus lancinant de la galette même. Une première moitié douce, reposante presque, et une seconde tranchante et énervée, avec une voix pratiquement possédée par l’énergie du désespoir pour contrebalancer une instru lourde. Pour "Last Confession", fallait évider marquer les esprits avec une dernière salve d’artillerie. C’est à nouveau féroce et puissant, avec un gain de vitesse pour un ultime feu d’artifice prêt à tout saccager sur son passage.

Après Sunbeam Overdrive, il y a quelques mois, c’est à nouveau un groupe français qui vient réveiller les vieux démons du grunge avec brio. A croire que le genre, pourtant très américano-américain, manque cruellement à l’Hexagone… On ne s’en plaindra pas : ça fait rudement plaisir de réentendre du neuf !


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