Après l’“échauffement” du jeudi, c’est reparti pour un tour ! Ce vendredi va être sportif sous ce soleil de plomb et les prestations vont plus être plus qu’à la hauteur de mes espérances avec de nombreux coups de cœur (Machine Head, Textures, Gozu, Kanonenfieber notamment) Mais soulignons surtout la présence de deux affiches totalement opposées entre le groove ravageur de Machine Head et le Rock Alternatif survitaminé de Shaka Ponk qui est d’ailleurs en pleine tournée d’adieux.
Nous commençons cette matinée en douceur avec les français de 7 Weeks venus défendre leur nouvel album “Fade Into Blurred Lines” sorti l’an dernier. Autant dire que sous ce soleil déjà brûlant, on voyage à travers de légères sonorités Stoner. Il est seulement 11 h 00, le public est donc plutôt clairsemé mais la formation française réussit à nous séduire ! La matinée est toujours l'occasion idéale pour faire de belles découvertes et mettre en lumière des talents bien de chez nous.
Justement, en parlant de chez nous, je continue mon avancée sous la Altar avec les parisiens de Solitaris. Petit arrêt sur image, les musiciens sont tous habillés en noir et capuchés alors que le chanteur, lui, porte chapeau et masque On ne sait pas trop si on assiste au premier abord à un concert de Black Metal ou un groupe conceptuel sur Zoro. Mais que ce soit pour l’un ou l’autre : que nenni ! Les images sont parfois trompeuses et nous avons ici droit à un Metalcore puissant et énergique (ce qui relève généralement du pléonasme quand on parle de Metalcore). Il est toutefois un peu curieux de les voir sur cette scène plutôt que sur la Warzone. Mais passons ce détail, Solitaris est venu en découdre breakdown après breakdown avec un touche de chant clair qui tempère parfois le jeu. Pourtant l’effet masqué installe une certaine froideur avec le public. Si la foule adhère à cette performance et se défoule vivement, le chanteur apporte peu d'interaction et se veut (probablement volontairement) distant. Et c’est en partie dû à ce côté hermétique que je me lasse rapidement du set après quelques morceaux seulement. Il est vrai que le Metalcore en règle générale a ses limites. Ajoutons à cela le manque d'interaction et même si la prestation est solide et que le public a répondu présent, le tout est très (trop) linéaire.
Je profite de cette difficulté à vivre pleinement ce concert pour filer à la Valley alors que Devil’s Trade y est déjà bien installé. La formation hongroise a notamment gagné en visibilité en 2021 alors qu’elle ouvrait sur la tournée acoustique d’Amenra. Et pour les nouveaux venus ou curieux pour qui ce nom est encore trop vague, le dépaysement va être riche en émotion. L’ensemble est mené par le frontman Dávid Makó qui nous transporte à travers son Dark Folk ambiant. Sa douceur vocale vogue entre des morceaux en anglais et en hongrois qui ont pour point commun de se révéler très poétiques. Leur mélancolie est d’ailleurs saisissante et ne manque pas de prendre aux tripes. Simplement, Devil’s Trade offre ici un moment hors du temps et d’une beauté instable !
Mon périple du jour se poursuit sur la Warzone, pour un nouveau changement de genre radical. Vite oublié la musique contemplative, place ici a de la musique de geek. J’avoue qu’avec les nombreux renouvellements dans le line-up de Smash Hit Combo, je n’ai pas forcément suivi leur actualité depuis longtemps. Mais, c’est le genre de groupe qu’on retrouve dans tous les festivals et qui permettent de passer un moment. Même si je ne les ai pas vus depuis 2018 voyons ce que donne ce Smash Hit Combo 3.0. Leur mélange de Rapcore et Deathcore nous parle (en français) de jeux vidéos et d’univers rétro. Si les plus nostalgiques espèrent retrouver des morceaux de la première heure (issus de “No Life” et “Reset” pour ma part) ce sont surtout les nouveaux morceaux issus de leur EP “Terreur Nocturne” qui sont mis en avant. La formule ne change pas, les deux vocalistes se répondent entre screams et chant clair rappé. Dans la fosse ça se bouscule et entre deux morceaux, le ton est à la rigolade. De mon côté, ce Smash Hit Combo 2.0 ou 3.0 ne prend pas… Je ne me retrouve pas tellement dans les nouveaux morceaux qui me paraissent assez convenus et surtout prévisibles. Mais on ne peut pas leur reprocher cette envie d’en découdre, l’ambiance reste très conviviale même si brutale. Et puis ne cachons pas que les deux frontmen avaient bien envie de faire la fête durant (et après) ce concert qui en a secoué plus d’un. Donc, 3.0 je ne sais pas mais 1 partout la balle au centre.
Promis, voici du positif, je retourne sur la Valley où je trouve toujours mon bonheur ! Et effectivement, Gozu va nous régaler à l’heure du repas avec son Stoner bien gras. Durant quarante minutes, le trio nous livre une prestation détonante. Les riffs jonglent entre différentes cadences à la fois groovy, acerbes ou fuzzy accompagnées d'une technicité frappante. Un peu à l’instar d’un Red Fang encore plus imbibé, le chant est caverneux et lancinant. Il s'accorde parfaitement à cette équation musicale d’ailleurs. Ici, nous sommes surtout frappés par l’énergie et le plaisir de jouer des Bostonnais ! Le sourire se lit sur leurs visages et se partage avec le public. Leur set se clôture avec l’un de mes morceaux favoris “CLDZ” autant addictif que technique. Me voici conquise ! Gozu nous livre du lourd, c’est carré, soigné mais surtout joué avec passion. Le parfait argument pour se repasser l’excellent "Remedy" (paru chez Metal Blade courant 2023).
Décidément les claques s’enchaînent ! Je retourne sous la Altar pour le grand retour de Textures. Je les ai découverts en live en 2017 juste avant leur hiatus. Je ne cache donc pas que c’était une (très) bonne surprise d’apprendre leur réformation il y a un an. Au vu de la foule compact face à la scène, ce retour est vivement attendu. Spoiler alert : il va être à l’hauteur de nos espérances. L’ensemble est fougueux et millimétré ! Les sonorités sont très techniques entre du Death, du prog, du djent avec parfois une touche ambiante. La furie est totale et le son impeccable ! Mais surtout , on ressent que les six musiciens sont très heureux de jouer de nouveau. Ils sont ultra-investis et prennent possession de l’entiereté de la scène. La setlist va parcourir les incontournables de “New Horizons” (2016), “Singularity” (2011) “Awake” (2008) ou encore “Regenesis” (2005). Entre des morceaux plus ambiants et d’autres plus musclés et techniques, l’ensemble est totalement maîtrisé et surtout conforme à ce que nous étions en droit d’attendre d’un groupe de la trempe de celui-ci. Le come-back de Textures est une véritable réussite ! Maintenant, il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour un nouvel album et une tournée plus intimiste en salles.
Mon retour sur la Valley va être des plus troublants. Alors que je pensais me poser devant le concert de Gaupa, je réalise au bout de quelques minutes qu’il ne s’agit pas du bon groupe et que nous avons un chanteur et non une chanteuse sur scène. Je pensais m’être égarée mais heureusement, le backdrop va m'aiguiller : Planet of Zeus (qui joue là actuellement) a échangé son créneau avec Gaupa à la dernière minute. Sans me déplaire, c'est reparti pour une dose de Stoner toujours aussi technique que dynamique. Ici les compositions sont plus directes et tapent directement dans le gras. La voix du chanteur puissante et éraillée apporte tout son charme à l’ensemble. Cet égarement m’a permis de faire une très bonne découverte ! Même si, pour Gaupa, ce sera donc une prochaine…
De retour sur les Mains Stages c’est au tour de Fear Factory de nous tabasser avec son mélange d’influences entre Death, Groove et Indus. Très rapidement, leur nouveau chanteur Milo Silvestro prend possession de la scène. Son enthousiasme se partage avec un public prêt à en découdre ! Il sollicite la foule en permanence et celle-ci répond sans se faire prier à ses appels aux circle pits et aux pogos qui viennent rythmer cette agressivité. Vocalement, Milo s’approprie les morceaux sans aucune difficulté et il est un véritable sosie vocal de son prédécesseur (c’est d’ailleurs très étrange de croire entendre Burton C. Bell chanter juste en clair). Notre ami Milo dévoile rapidement un coffre très puissant (“New Breed, “Edgecrusher”) et il fait preuve d’une belle justesse sur les parties claires (“Recharger” ,”Disruptor” ). La plus belle galette du set va exploser avec l’enchaînement de quatre morceaux cultes : "Linchpin", "Demanufacture", "Replica" et le final avec "Zero Signal". L’usine de la peur résonne de nouveau puissante, froide et mécanique ! Ce Fear Factory 2.0 est très convaincant et a retourné la fosse. Un des moments forts de ce vendredi !
Nous restons sur les Mains Stages pour découvrir le (super) groupe : Savage Lands. Ce projet fondé par Sylvain Demercastel et Dirk Verbeuren a pris racine au Hellfest en 2022. L’ONG a plusieurs missions : militer pour la reforestation du Costa Rica et sensibiliser pour la protection de la biodiversité notamment. Outre ses actions, un collectif d'artistes de tout horizon s’est formé et nous propose sa première prestation. Nous retrouvons entre autres : Chloé Trujillo, Shane Embury (Napalm Death), Andreas Kisser (Sepultura), Poun (Black Bomb A). Durant une heure leurs morceaux propres “The Last Howl”, “No Remedy” et “Black Rock Heart” (tous dévoilés il y a quelques semaines via Season Of Mist) se mêlent avec des reprises “Roots Bloody Roots” (Sepultura) ou encore “Whole Lotta Rosie” (AC/DC) … Les vidéos sur l'écran nous partagent l'urgence de la situation et nous véhiculent leur slogan : “Join The Army Of Trees”. Au-delà d’action durable avec un soutien financier du Hellfest pour les cinq prochaines années, Savage Lands pose aussi ses fondations sur scène. Si l'ensemble est intéressant, il n’y a pas vraiment de fil conducteur. Le bal est surtout mené par le défilé d’invités réputés. Mais je suis curieuse de voir le projet évoluer. De plus, nous pouvons souligner que la foule est clairsemée à cette heure de la journée (17 h 30 passé). Mais le message est passé et les actions vont continuer tout le long du week-end sur leur stand au Hellcity. Et quoi qu’on en dise ou pense, c’est important de voir les choses bouger et les mentalités évoluer sur des sujets aussi importants que l’écologie. © David Gallard
Je m’autorise une incartade sous la Temple pour la première fois de la journée. En préparant mon Running Order, Kanonenfieber a retenu toute mon attention. Même si le groupe m’intriguais, force est d’avouer que je ne m'attendais pas à une prestation aussi soignée et grandiose. Posons l’ambiance et l’univers du projet : la formation allemande aborde la thématique de la première guerre afin de dénoncer toutes les atrocités passées. Un message fort ancré dans un décor de circonstance. Nous allons faire un retour dans le temps, direction les tranchées. Sur scène, un véritable champ de bataille s’est posé : deux canons, des sacs de sable, d’autres canons, des barbelés et un Zeppelin en guise de backdrop avec le nom du groupe. Les musiciens sont masqués et en uniforme d’époque tandis que le frontman se démarque en meneur de troupe avec son casque à pointe. Les effets pyrotechniques renforcent cette dimension et font partie intégrante du spectacle : ça brûle et explose dans tous les sens. Musicalement, leur Black Metal est martial, froid (rien d'étonnant vu le sujet militaire) mais avec une pointe mélodique qui apaise presque toute cette violence (contrairement au clairon). La double pédale matraque la rythmique et le chant glacial (qui s’exprime en allemand) s’occupe de diriger les troupes composant le groupe d’un pas militaire. Le concept est bluffant autant musicalement que scéniquement (vite cassée donc l’image du Sabaton version Black Metal). Je ne m'attendais pas à un tel niveau de détails et de professionnalisme. La jeune formation (fondée en 2020) se dévoile prometteuse et fait sensation ! Avec leur récente signature avec Century Media et la sortie de leur second album “Der Urkatastrophe” en septembre, assurément Kanonenfieber va gravir rapidement les échelons.
Après cette claque, je retourne à la Warzone pour une bonne leçon de fusion entre Rap et Indus. Clawfinger est évidemment un incontournable en la matière depuis les années 90’ ! Un incontournable qui fait sa première date en France depuis sa reformation en 2017. C’est énergique et dansant, l’ensemble lui est fédérateur et jovial. Zak Tell viendra se mêler au public pour s’assurer que nous passons un bon moment. Il se montre joueur et blagueur et nous remercie de les avoir choisis plutôt que Tom Morello (qui joue au même moment sur la Main Stage). Musicalement, si aucun album n'est sorti depuis 2007, il est toujours agréable d’entendre les classiques : “Biggest & the Best”, “Two Sides”, “Nothing Going On”, “Money Power Glory”… On regrettera peut-être l’absence de certains autres classiques (à l’instar de “Nigger” qui n’est plus forcément dans l’ère du temps). Ne boudons toutefois pas notre plaisir, c’est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures. Clawfinger nous livre une belle démonstration dans une bonne humeur déconcertante. Voilà qui fait du bien !
A la fin du set, je décide de revenir sur les Mains Stage alors que la prestation de Shaka Ponk est déjà bien engagée. Je suis surprise par la foule très très dense amassée devant le concert. Pourtant, ce n’est pas mon premier Hellfest (avec 5 éditions au compteur) mais c’est la première fois où il m’est presque impossible de rejoindre les murs côté Mainstage 2. Cet endroit est mon repli stratégique pour trouver une place tranquille sans trop de bousculade avec une vue dégagée sur les deux scènes. Mission impossible donc à cet instant. Est-ce l'effet tournée d’adieu qui rameute autant de monde comme pour Sum 41 en 2023 ? Possible. Même si ici, il était encore possible de frayer un chemin. Ce qui s’avèrera bien plus cocasse le dimanche, mais nous y reviendrons. Je regarde donc le concert de loin sur les télés situées à l’entrée des Mains Stages sans trop de visibilité. © Florentine Pautet
Si le passage de Shaka Ponk (dans le cadre de sa tournée d'adieu) au Hellfest a fait couler de l’encre tout comme celui de Machine Gun Kelly l’an dernier (dans un registre un poil différent). Nous pouvons constater que le public a de nouveau répondu (massivement, même bien plus massivement que pour MGK) présent. Scéniquement, de mon mètre 60 et de ma position peu stratégique, il m’est difficile de percevoir quelque chose tellement il y a d'éléments qui cohabitent notamment un décor urbain très chargé accompagné d’une chorale et des musiciens fondus dans la masse. La vocaliste Sam va rester sur scène alors que Frah va se jeter rapidement dans la fosse et y rester pendant quasiment toute la prestation. C’est simple, je n’ai aucun souvenir de l’avoir vu sur scène. Par contre, je me rappelle bien l’avoir vu prendre de la hauteur au milieu d’un gigantesque Circle pit ! Si c’est une totale découverte pour ma part, Shaka Ponk se révèle extrêmement dynamique et carré. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi énervé et agité. A vrai dire, je pensais que ce serait ma pause digestive. Il n’en fut rien et après mon burger j’ai surtout enchaîné les morceaux sont addictifs (“I’m Picky” m’est resté en tête jusque 2 ou 3h du matin) tandis que la reprise de “Smells Like Spirit” va installer une ambiance sombre et froide. Au-delà de sa fougue et de ses variations esthétiques, Shaka Ponk est surtout un groupe engagé et ne manque pas de nous le rappeler. Frah parlera politique (dans ce contexte des législatives), d'écologie avec Sea Shepherd et de tolérance en brandissant le drapeau LGBTQ+ . Même si parfois, il faut l’avouer les discours s’étendent et coupent la cadence de leur show. Mais ceci est un détail, que cela plaise à certains ou non : Shaka Ponk nous confirme sa légitimité d’être une tête d’affiche au Hellfest. C’est maîtrisé, efficace et rudement remuant.
Alors qu’une partie du public rebrousse chemin, les premières notes de Machine Head résonnent avec fracas (et surtout avec le bulldozer “Imperium”) ! Après douze ans d'absence au Hellfest mais surtout des plateaux, des festivals en général (Rob ayant préféré s’éloigner des grands rendez-vous pour offrir à ses fans des concerts bien plus longs et des setlists pas uniquement construites de classiques). Et finalement, quel grand bien lui en a fait de changer d’avis puisque ce grand retour va être tout aussi violent que grandiose. La scène est tout aussi imposante ! Leur logo, les illustrations propres à leurs albums s’illuminent et plantent le décor. La pyrotechnique est flamboyante entre les flammes, feux d’artifices et jeu de fumée. Un concert, un vrai et dans tous les sens du terme ! Ajoutons la distribution d’énormes cubes gonflables, de marteaux gonflables et des explosions de confettis… Toujours et encore plus ! Machine Head joue la surenchère mais le public n’en demande que toujours plus. L’ensemble est dense et rythmé mais les regards sont surtout rivés sur le maître de cérémonie : Robb Flynn ! En très grande forme physiquement et vocalement, il harangue à chaque instant la foule ( “headbang mother f*cker”, CIRCLE PIT CIRCLE PIT, singalong mother f*cker…) . Il y a une véritable connexion avec un public en totale ébullition et ses appels vont renforcer cette envie d’en découdre. Alors oui, c’est un show à l’américaine, une super production qui en fait des tonnes mais qu’est-ce que ça fait du bien. Chaque morceau va faire monter la pression : de l’ouverture avec “Imperium” que nous évoquions toute à l’heure, en passant par “Is There Anybody Out There?” repris en cœur, l’incontournable “Locust”, le ravageur “NØ GØDS, NØ MASTERS”… La pression ne redescendre seulement que d’un étage avec le poignant “Darkness Within” adressé à la mère de Rob (dont s’était la date d’anniversaire). Assurément, sa prestance vocale est bluffante autant dans les parties hurlées très rocailleuses que les parties mélodiques maîtrisées. C’est sans aucune fausse note. La furie continue : “Bulldozer”, “From This Day”, “Davidian” et pour finir en apothéose sur “Halo” ! Une pluie de confettis, un feu d’artifice et surtout un groupe qui semble encore au meilleur de sa forme après 1 h 30 de grand show !
Je l’avoue, je ne savais pas à quoi m’attendre d’un concert de Machine Head. Leur prestation m’a totalement retourné les cervicales. Ce fut grandiose et bluffant ! Au vu des commentaires sur les réseaux, ce concert a fait l'unanimité tant auprès des festivaliers que des spectateurs bien assis dans leur canapé devant Arte Concert. Ce comeback en festival confirme la prestance de Machine Head et son droit d’être une tête d’affiche plus que solide ! (D’ailleurs pour la petite anecdote personnelle, j’écoutais en boucle “Halo” dans les Sims 2 durant mon enfance. La station radio Metal du jeu regorgeaient de pépites ! Mais je n’ai jamais pris la peine de chercher le nom du groupe. J’ai donc réellement découvert Machine Head par pur hasard avec leur album “The Blackening” il y a à peine 5 ou 6 ans. Depuis, j’ai rattrapé mon retard en me familiarisant avec leur discographie). © Nicko Guihal
Il est déjà 1 heure du matin mais la journée, enfin plutôt la soirée, est loin d’être finie. Je me positionne à la Warzone car “Body Count’s Is In The House baby” ! Six ans après leur passage à Clisson, la formation américaine menée par Ice-T est de retour. Difficile de redescendre après la furie de Machine Head, je préfère rebrousser chemin parce qu'après trois morceaux la sauce ne prend pas. Le set est pour le moment axé sur les “vieux” morceaux que je maîtrise beaucoup moins (à vrai dire j’écoute surtout les albums “Bloodlust” et “Carnivore”). J’ai le sentiment que l’ensemble manque de conviction (comme cette reprise mollassonne de Slayer unissant “Raining Blood” et “Post-Mortem”). Vu l’heure, je me dis que c’est sûrement la fatigue qui parle. Je décide de rebrousser chemin vers l’entrée du festival en tentant toutefois une dernière approche sous la Altar alors que Anaal Nathrakh a déjà furieusement entamé les hostilités. Constat identique, après deux, trois titres, il m’est difficile de se remettre en jambe face à autant de violence. Même si Anaal Nathrakh est l’une de mes références en matière de brutalité et de textes nihilistes (coucou mes disques de “A New Kind Of Horror” et “Endarkenment”), je m’avoue vaincue. Il est temps d’aller dormir et de reprendre des forces car demain (enfin plutôt dans quelques heures parce que le petit matin va vite arriver) va aussi livrer son lot de confirmations, de surprises et de coups de cœur !