top of page
Image de Edz Norton
Ale

KANT - Paranoia Pilgrimage


Genre : Heavy Psych Rock

Pays : Allemagne

Label : Sound of Liberation Records

Date de sortie : 27.09.2025

 

Je ne suis pas assez calé en philosophes allemands pour prétendre que le nom du groupe a quoique ce soit à voir avec sieur Emmanuel. Je sais tout juste, de manière un peu stéréotypée, que ce ne sont pas vraiment les plus joyeux des écrivains… alors que Kant, s’ils sont un poil moins onirique que leurs lointains comparses de Psychlona dont je viens de chroniquer le dernier opus, reste tout de même plutôt agréable à l’oreille, et nous gratifie d’une belle énergie. L’un n’empêche pas l’autre évidemment, mais nous ne sommes pas vraiment dans de la musique déprimante aux relents de spleen ! Le chant est plus caverneux et plus clair que chez Psychlona aussi, et la musique elle-même parait un chouïa plus névrosé, en tout cas sur le titre d’ouverture qu’est "The Great Serpent". On croirait presque entendre du doom, tant le titre traine la patte ! Mais c’est loin d’être la couleur prise par l’ensemble du disque… En vérité, les dernières trente secondes du morceau sont plus représentatives de la virtuosité du groupe lorsqu’il s’agit de faire vrombir leurs instruments. C’est puissant et entraînant, et souvent créatif aussi ! La transition avec le deuxième titre, "Baba Yaga" est parfaite et donc imperceptible. On croirait voir les deux faces d’une même pièce ! Même si ce second titre y va plus franco dans son pont. "Book Of Creation" est plus moody, et déploie un crescendo plutôt classique, mais assez sympathique. La guitare s’illustre aussi d’une bien belle façon, mais pas tant que la FLÛTE DE PAN sur la chanson qui suit : "Traitor’s Lair". Possiblement le magnum opus de cet album, il joue encore plus sur son ambiance posée et mélancolique. Lorsque sort la flûte cela dit, c’est lorsque le morceau devient sublime, et se donne des airs presque de western. C’est osé et réussi ! Après cet interlude fantasque, on replonge vers le blues, le coup de cafard… avec un chant hurlant de rage, et des instruments qui au contraire, retournent vers le calme et la douceur. Quel titre !

"Occult Worship" est plus péchu, plus véloce, et dispose d’un pont juteux. "Dark Procession" rappelle un peu "Book Of Creation" en plus abouti. En plus… tout en fait. Là aussi, un début assez contemplatif et misant sur son ambiance, avant une seconde moitié plus explosive au pont délectable.  "Lord Of The Flies" propose le chant le plus énervé de la galette, et possiblement la guitare la plus féroce aussi… Logique pour l’un des titres les plus courts ! C’est intense et musclé, et ça fait du bien entre deux pauses plus introspectives. Le dernier titre, "Rainbird", est presque un très long épilogue, un peu déconnecté du reste… Non pas qu’il ne trouve pas sa place, mais il est comparativement plus posé, plus minimaliste. Il parait presque mystique, et semble se finir en milieu de parcours… pour reprendre après quelques secondes. On dirait pratiquement du post-rock, comme souvent lorsque les instruments brillent pour des durées bien trop longues pour la radio !

C’est un peu injuste de comparer Kant à Psychlona… C’est le fruit du hasard d’avoir chroniquer leurs derniers bébés l’un à la suite de l’autre, mais un peu leurs genres respectifs aussi… Quoiqu’il en soit, comme pour les Britanniques, le dernier opus des Allemands de Kant vaut très clairement votre temps. Á écouter au calme et d’une traite, dans l’idéal !



bottom of page