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Ale

PSYCHLONA - Warped Vision


Genre : Psych Desert Rock

Pays : Royaume-Uni

Label : Magnetic Eye Records

Date de sortie : 27.09.24

 

Magnetic Eye, mon amour ! Psychlona n’est peut-être pas italien, mais ils ne dérogent pas à la règle rigoureusement personnelle qui veut que tout ce qui sort sous le label Magnetic Eye est d’une grande qualité. Sans surprise, le quatuor britannique ne déroge pas à la règle, et nous propose une salve de morceaux hyper fuzzy, aux riffs dégoulinants d’effets et à la force hypnotique. C’est souvent lourd, sans toutefois basculer pieds-joints dans la brutalité. L’essentiel, c’est bien sûr le groove ! Et Psychlona le maitrise d’une main de maître, sitôt l’album lancé grâce à "Jasmine" et son chant caverneux, son rythme répété mais jamais lassant, et son coffre qui ne fait qu’apporter du corps, sans se montrer toutefois agressif. La musique de Psychlona s’apparente plutôt à la bande-son d’un long road trip tonitruant, où l’on tape du poing sur le toit de la bagnole.

Le chant n’est toutefois pas central, et ne représente qu’un outil supplémentaire dans la gamme du groupe, où les instruments sont pleinement maitres et brillent lors de longs et nombreux moments où on leur déroule le tapis rouge pour qu’ils puissent pleinement s’exprimer. Le quatuor se permet ainsi quelques envolées maitrisées et bien goûteuses. Par petites touches, "Warped Vision" se permet même quelques encablures plus reposantes, rappelant presque le post-rock. C’est le cas de l’intro de "Let’s Go" par exemple, qui se targue de plusieurs montées en puissance très jouissives. La tendresse pure de "Split" également. Et l’intro de "Smoke" aussi, titre vraiment pas loin du post-rock pour le coup, et un titre doux comme un bonbon, qui prend bien le temps avant de s’emballer pour un sprint final délectable. D’une grande sensibilité, bénéficiant d’un rythme de croisière idéal, c’est l’une de nos chansons préférées de l’album !

En vrac, pour vous garder encore un peu de surprises, soulignons la petite ritournelle de "Cut Loose" infectieuse au possible ! "Topanga" se montre un peu plus abrasif et costaud. "Kaleidoscope" est plus minimaliste et posée, avec une voix traînante et lointaine, presque inquiétante… avec un final aux petits oignons, partant en gros bordel ! Et "Magic Carpet" ferme le paquet cadeau avec un joli ruban, avec sa première moitié plus onirique et tranquille, et son final en apothéose, qui s’emballe dans une dernière rafale d’explosions.

Pas besoin de tergiverser bien longtemps : Psychlona prouve qu’un quatrième album peut être splendide et remarquable. Et si on en croit leur rythme soutenu d’une sortie tous les deux ans, nous n’aurons pas à attendre trop longtemps pour déguster à nouveau leur copieux festin. Jetez-vous dessus sans sourciller !



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