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Ale

REPENTANCE - The Process Of Human Demise


Genre : Groove Metal/ Metalcore

Pays : Etats-Unis

Label : Noble Demon

Date de sortie : 04/08/23

J’ai toujours eu du mal à définir réellement ce qu’est le "groove metal", n’associant ce genre qu’à Pantera, et le trouvant finalement très similaire à mon style de prédilection : le thrash. C’est donc avec l’envie d’en connaître un peu plus que j’ai choisi de chroniquer ce deuxième opus du quintet Chicagoan, s’acoquinant déjà avec deux pointures du milieu (Milo Silvestro de Fear Factory et Corey Beaulieu de Trivium… deux choix quelque peu surprenants, mais qui s’imbriquent parfaitement à leur musique). De quoi donner chaudement envie de suivre leur carrière de près. On décortique ça ensemble ?

Ce qui marque d’emblée et fait l’une des forces de cet album, c’est le travail sur la (et même les) voix, le chant. On a un peu de tout, majoritairement une voix éraillée bien vénère, mais aussi du chant clair et du screamo. Peu étonnant compte tenu des invités, et ça se démarque principalement sur les deux titres où ils apparaissent ("Withered And Decayed" pour Silvestro, "Reborn" pour Beaulieu). Une sacrée entrée en matière, sans relents industriels (cela aurait sans doute brisé l’harmonie de l’album), mais très puissante, et avec une guitare folle, presque "sautillante", et un refrain en chant clair faisant prendre pleinement conscience que le groupe se range aussi du côté du metalcore. "Reborn" est du même tonneau, mais troque le chant clair pour un bridge endiablé. Et des ponts gouleyants, il y en a quelques-uns ! Comme sur "Future Untold", et le fracas ultime de "Down In The Water", où l’on croirait entendre la guitare hurler à la mort ! "Future Untold" propose d’ailleurs un refrain simple et mémorable, gueulable à souhait. Sans surprise vu l’intitulé de l’album (et de nombreux titres comme "All The Misery" ou "No Innocence"), la teinte de l’opus est noir de noir, et dépeint un portrait plus que pessimiste de notre monde, de nos sociétés. Loin d’être une originalité dans le monde du metal dans son ensemble, mais toujours cathartique, surtout lorsque la rage prime plus que le défaitisme (sorry pour les amateurs de ballades !). La seule accalmie de cet album tonitruant réside dans l’avant-dernier titre, "A Grave For The False Ones", entièrement instrumental et plutôt lent, plus doux que les onze autres chansons… Difficile de ne pas y voir, du haut de ses deux minutes, une sorte d’intro au titre de clôture : "Venom Inside", qui ne va pas changer d’itinéraire si proche de la fin. Il commence par un hurlement, et nous bastonne une ultime fois, pour bien marquer que le quintet n’est clairement pas là pour rigoler.

Cette review est donc moins une critique à proprement parler qu’un carnet de bord présentant ma découverte d’un genre qui reste nébuleux à mes yeux. Mais si votre objectif était de savoir si ce "Process of Human Demise" vaut votre temps d’écoute… La réponse est oui, allez-y sans crainte ! C’est musclé, varié et péchu. Une belle barre de vitamines dans un mélange savamment dosé.


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