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Image de Edz Norton
Ale

THE SONIC REDEMPTION - The Sonic Redemption


Genre : Hard Rock/Punk/Garage

Pays : Belgique

Label : Catfight Entertainment

Date de sortie : 17.11.2023

 

Avant même d’écouter un titre de chaque artiste que je chronique, il y a toujours une foule d’images et préconceptions qui jaillissent dans mon crâne comme un préambule de mon expérience. Bien souvent je me trompe, mais c’est régulièrement l’occasion d’avoir de bonnes surprises. Ici par exemple, je m’attendais à un truc bien foutraque et distordu, en mode psyché ou fuzz. Peut-être du punk à l’ancienne, en hommage à cette scène belge bien discrète, mais passionnée et délirante. Le résultat est, hélas, un poil plus convenu. Exit les sonorités râpeuses et créatives, ou l’humour au deuxième (ou troisième) degré. On se contentera d’un modeste sept titres plutôt honnêtes, mais un peu plat. Mézenkor ?

Ok, j’exagère un peu. Il est vrai que la vibe surf rock mastoc de "Cities Of The Black Sun" est plutôt bien trouvée, de même que l’usage de cow bell sur "Madcap Doctor". Et si je déplore (comme d’habitude) le côté plutôt pop-punk plus que réellement punk bien crasseux, on serait bien cruel de ne pas reconnaître une patte bien énergique au groupe, notamment sur "Johnny 23" par exemple, ou le plus foutraque "The Soft Gun". Difficile par contre de passer outre ce petit sentiment "d’inachevé" concernant l’album, et plusieurs de ses morceaux. La deuxième moitié surtout, composée de "Gods Of The Nebula", "Retropolis" et "The Soft Gun", donne vraiment l’impression que les titres s’achèvent d’un coup, comme s’ils réclamaient une poignée de secondes de plus pour un final en apothéose. Pas vraiment surprenant dans le vaste genre du punk, où les titres sont souvent brefs et intenses, mais ça laisse un petit sentiment de frustration où l’on a réellement l’impression que le groupe ne nous amène pas vraiment là où il semblait nous diriger. Sept titres gravitants chacun autour des trois minutes, c’est également un peu ric-rac pour un album… Et sans doute un poil long pour un EP. On l’excusera volontiers en se disant que c’est un premier jet, sortant en auto-production (Catfight étant le label du groupe lui-même), mais ça contribue à donner ce petit goût de gâteau pas assez cuit au premier contact du groupe.

Et c’est peut-être ce qui synthétise le mieux cet album en fin de compte. Assurément avec une poignée de chouettes idées et une force de frappe prometteuse, mais qui semble ne pas avoir reçu les moyens de pleinement s’exprimer et se concrétiser. Il y a assurément de chouettes choses à retenir de cet album éponyme, mais il donne l’impression d’avoir été un peu rushé. Dommage… Mais peut-être l’occasion de prendre du recul et rectifier le tir pour un second assaut ! 




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