WARFIELD - With The Old Breed
- Ale
- il y a 5 jours
- 2 min de lecture
Genre : Thrash Metal
Pays : Allemagne
Label : Napalm Records
Date de sortie : 04.04.25
Entre les mastodontes toujours actifs et le second âge d’or du thrash qui s’est déroulé au début des années 2000, on en oublie parfois les groupes plus récents. Non pas que Warfield soit un NOUVEAU groupe, ils sont actifs depuis 2012 quand même, mais je les découvre avec ce deuxième album. Cela implique naturellement un regard plus candide et compréhensif, surtout pour un genre aussi curieusement rigide et surtout traditionnel que le thrash… ce que j’adore mentionné systématiquement évidemment. Warfield est-il donc un groupe à suivre ?
Et bien oui, assurément ! Le groupe (ou la promo du moins) se revendique fièrement "teutonic thrash" et on comprend pourquoi, tant ils sont des héritiers prometteurs du Big Four germanique. Y’a toujours ce petit manque d’épice, de renouveau qui moi me chiffonne toujours autant pour le genre le plus "punk" de la gamme metal. Mais tout le reste est aux petits oignons… Pas de mid-tempo, aucune pause, que du gros et sale son bien craspec et toujours brutal à souhait. On a même droit à mon petit péché mignon : un morceau bien long et généreux qui fracasse tout sur son passage : "GASP" commence avec un pas lourd à la force d’impact impressionnante, et le tempo s’accélère de façon insidieuse, jusqu’à revenir vers la lenteur percutante, avec des sonorités presque horrifiques en milieu de parcours. On croirait presque entendre la bande-son d’un slasher ! Le groupe nous réserve aussi quelques ponts bien juteux, notamment sur la doublette "Lament Of The White Realm", presque épique et un chouïa lumineux, poursuivi avec "Fragmentation", plus classique, mais tout bonnement orgasmique. "Soul Conqueror" est un autre exemple de pont succulent. Et impossible de passer outre le chant, lui aussi plutôt convenu, mais qui fonctionne toujours. Le thrash est pratiquement fait pour être hurlé avec une voix de gobelin démoniaque, et les quelques chœurs viennent appuyer sur la puissance animale des titres, à la frénésie illimitée.
Pas grand-chose d’autre à dire sinon : Warfield fait les choses simplement, avec une recette bien connue mais toujours aussi goûtue. Et ce n’est que bien peu de choses, mais la différence avec les innombrables albums modernes qui se fondent dans une masse informe, c’est peut-être simplement leur énergie à toute épreuve, palliant à ce petit manque de renouveau par une sincérité et une maitrise impressionnante.