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ZETRA - Zetra

Ale

Dernière mise à jour : 28 oct. 2024


Genre : Synth-rock

Pays : Royaume-Uni

Label : Nuclear Blast Records

Date de sortie : 13.09.24

 

Il serait un peu malhonnête de sublimer ce premier jet de Zetra, aussi qualitatif soit-il. Il faut dire que le duo a sorti moult demos et EPs avant d’enfin affiner leur art sur ce premier album, sobrement baptisé de leur propre nom. Mais quand même… C’est plutôt rare d’avoir quelque chose d’aussi pur sur un premier LP ! Il serait tout aussi malhonnête de les résumer à la simple catégorie "synth-rock", tant le shoegaze et les genres gothiques s’encrent dans leur musique. Le vieil aigri que je suis, si prompt à descendre les groupes de metal se revendiquant "gothiques" alors qu’ils n’en ont que l’apparat est plus que ravi : Zetra ne fait pas semblant ! On a le look, les thèmes, mais aussi la couleur (ou l’absence devrait-on dire…). Et ce n’est pas la pléthore d’invités de choix (Solveig Matthildur et le fantastique trio derrière Kaelan Mikla, pour ne citer qu’elles) qui prouveront le contraire.

La musique de Zetra est planante, éthérée et mélancolique à souhait. Même lorsque la musique prend une tournure plus abrasive comme sur "Starfall" ou "The Mirror", on n’est jamais bousculé dans notre douce quiétude. Au contraire, tout dans la musique de Zetra invite à la déconnexion, à la zenitude. Alors même que les sonorités semblent parfois tristes ou sombres, l’ensemble invite au repos, à la rêverie… A l’image d’un "Inseparable", qui fait gronder les riffs par à-coups, mais qui parvient pourtant à nous calmer. On y ressent de la fragilité, mais pas tellement de la noirceur ou de la tristesse, et plutôt un côté cathartique des plus agréables.

Peut-être le seul défaut de ces dix titres (et encore : c’est plutôt discutable), c’est la grande homogénéité qui règne en chacun d’eux. D’un point de vue purement personnel, il est toujours appréciable lorsqu’un album parvient à varier les plaisirs et proposer l’une ou l’autre surprise un peu folle, sortant des sentiers battus pour ajouter un peu de piment et de variété à l’ensemble. D’autres apprécieront sûrement ce côté très "complet", assurant au contraire une écoute très agréable pour les téméraires qui dévoreront l’album d’une traite. Les deux point-de-vue semblent valables, et il serait un peu malhonnête de les épingler pour ça… Surtout que l’album se réserve, comme précédemment mentionné, quelques titres un peu plus costauds. En plus de "Starfall" et "The Mirror", citons aussi "Gaia", mais aussi et surtout "Moonfall".

En bref : Zetra nous garni d’un premier album plus qu’honnête, invitant à se prélasser dans une sérénité ne dépassant pas les quarante minutes. C’est doux et fort à la fois, invitant à l’abandon le temps d’un ou deux (ou dix) morceaux. Et c’est déjà formidable ! Il nous tarde de découvrir ce qu’ils ont d’autre dans le ventre, et avec quels autres invités remarquable ils choisiront de collaborer.



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